On peut railler l’Académie en France : elle n’a pas cessé d’être populaire en Europe. […] Villemain n’a pas cessé d’être l’organe et l’homme de l’Académie, son premier ministre, de la représenter en titre et en réalité. […] Cet antagonisme entre les hommes a cessé depuis longtemps : les révolutions survenues, en établissant le niveau, ont bien plutôt uni et rallié ceux qui ont survécu. […] Avec tous ses défauts, ses défaillances, ses fluctuations trop sensibles, l’Académie reste une institution considérable qui n’a pas seulement un beau et intéressant passé, mais qui, bien dirigée, sans cesse avertie, excitée, réveillée, renouvelée, peut rendre de grands services au milieu de la diffusion et de la dispersion littéraire universelle.