Plaignons-nous du vol que nous ont fait les siècles qui, en nous dérobant tout sans cesse, nous contraignent sans cesse à tout inventer de nouveau, incertains que nous sommes de savoir reconstruire ce qu’ils ont détruit ! […] En quoi ses leçons ne sont-elles donc applicables qu’aux Grecs de son temps, et cessent-elles de nous l’être ? […] La poésie, obligée à tout rajeunir, doit les multiplier sans cesse, et les quitter sitôt qu’ils sont usés, et quand la prose les lui emprunte et s’en empare à son tour. […] « l’esprit est comme un feu qu’il faut sans cesse alimenter en y jetant du bois ». […] C’est de là qu’on cesse d’avoir prise sur lui, et qu’on ne saurait plus le juger que d’instinct.