Delà le signe pour la chose signifiée, la cause pour l’éfet, la partie pour le tout, l’antécédent pour le conséquent, et les autres sortes de tropes dont je parlerai dans la suite. […] La mort, la maladie, et les fontaines consacrées aux muses ne sont point pâles ; mais elles produisent la pâleur : ainsi on done à la cause une épitète qui ne convient qu’à l’éfet. […] Le genre, l’espèce, la cause, les éfets, etc. […] L’esprit humain a bien de la peine à demeurer indéterminé sur les causes dont il voit, ou dont il ressent les éfets : ainsi lorsqu’il ne conoit pas les causes, il en imagine, et le voilà satisfait. […] Cette multitude d’événemens, qui nous arivent tous les jours, sans que la cause particulière qui les produit nous soit conue, a afecté notre esprit de manière, qu’elle a excité en nous l’idée indéterminée d’une cause inconue que le vulgaire a apelée fortune, hazard, ou destinée : ce sont des idées d’imitation formées à l’exemple des idées que nous avons des causes réèles.