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259. (1897) Préface sur le vers libre (Premiers poèmes) pp. 3-38

Au cas présent, et pour expliquer combien notre oreille est dissemblable de celle de nos plus proches aînés, notons que la plupart des romantiques et des parnassiens fréquentaient surtout comme art voisin, la peinture ; et la peinture où l’impressionnisme naissait à peine (Turner leur était inconnu) les gardait accoutumés aux contours stricts, et délimités, découpés, presque sculptés. […] L’instruction que nous laissèrent les romantiques est pleine de choses excellentes, apprises du xvie  siècle, et aussi découvertes au xixe  ; mais comme les règles des trois unités, excellentes en certains cas, elle ne peut s’appliquer à tous. […] Qu’on veuille bien remarquer que, sauf le cas d’élision, cet élément, l’e muet, ne disparaît jamais même à la fin du vers ; on l’entend fort peu, mais on l’entend. […] C’est ici le cas.

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