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476. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — III. (Fin.) » pp. 371-393

Il connaissait de plus le caractère et la manière de sentir du premier consul, que des attaques et des chicanes de ce genre allaient à l’instant porter au-delà du premier but. […] Il ajouta peu après : « Quand on attaque les conseils, c’est pour renverser celui qui les écoute : quand on veut abattre un arbre, on le déchausse. » Roederer savait ces choses ; il ne les appréciait pas seulement dans leur effet sur le caractère du premier consul, il les jugeait en tenant compte du caractère général des Français. […] C’est, en effet, le moment pour nous de bien fixer le caractère littéraire et philosophique de Roederer. […] On y trouve des observations très vraies et très bien vues sur le caractère particulier de la Révolution en France, sur la part qu’y eut, plus que l’intérêt même, un amour-propre légitime, et sur ce que cette Révolution est restée chère aux Français, moins encore comme utile que comme honorable. […] [NdA] Ce caractère et ce cachet de journaliste en Roederer déplairont à Napoléon devenu empereur, comme on peut le voir dans les Mémoires récemment publiés du roi Joseph, t. 

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