Le troisième caractère sous lequel il nous resterait à envisager le style historique de la Bible, est le caractère pastoral ; mais nous aurons occasion d’en traiter avec quelque étendue dans les deux chapitres suivants. […] Chaque évangéliste a un caractère particulier, excepté saint Marc, dont l’Évangile ne semble être que l’abrégé de celui de saint Matthieu. […] On peut peindre en quelques mots le caractère du style évangélique : c’est un ton d’autorité paternelle, mêlé à je ne sais quelle indulgence de frère, à je ne sais quelle considération d’un Dieu qui, pour nous racheter, a daigné devenir fils et frère des hommes.