Fortement marquée de l’expérience de son siècle, elle paraît avoir été douée de cette supériorité de caractère et de vue qui, saisissant la vie telle qu’elle est, la domine et sait la refaire aux autres telle qu’elle devrait être. […] D’un caractère, d’un tour d’esprit tout autre que Mme de Vergennes et appartenant à une génération de beaucoup antérieure, Mme d’Houdetot habitait Sannois ; un mur mitoyen séparait les deux familles ; le voisinage et toutes les convenances aimables les lièrent. […] » En avançant, l’idée s’est agrandie et transformée : le jeune amoureux se trouve mêlé aux grandes affaires ; le ministre, père d’Inès, de celle qu’il faudrait aimer, a pris plus de place, et la peinture de son caractère a envahi le premier plan. […] Cette lecture fait passer sous les yeux un long roman par lettres, développé, sensé, régulier, d’un intérêt lent et croissant, avec des caractères étudiés et suivis, avec des situations prolongées et compliquées, parfaitement définies et menées à fin.