Deux chroniqueurs, B et C, ont-ils utilisé, chacun de leur côté, une source commune, X, qui ne se retrouve pas ? […] Les malins ne s’y risquent pas : les travaux d’érudition, d’ailleurs pénibles et médiocrement glorieux, ne leur disent rien qui vaille ; ils savent trop bien que des spécialistes habiles, en général peu bienveillants pour les intrus, se les réservent ; ils se rendent compte que, de ce côté, il n’y a plus rien à faire pour eux. […] Le mouvement naturel est de faire en bloc la critique de tout un auteur ou au moins de tout un document, de classer en deux catégories, à droite les brebis, à gauche les boucs ; d’un côté les auteurs dignes de foi ou les bons documents, de l’autre les auteurs suspects ou les mauvais documents. […] — La question peut être abordée de deux côtés. […] A côté de ces explications métaphysiques ou métaphoriques, se sont produites des tentatives pour appliquer à la recherche des causes en histoire le procédé classique des sciences naturelles : comparer des séries parallèles de faits successifs pour voir ceux qui se retrouvent toujours ensemble.