Le fait est qu’à un certain jour toutes ces belles dames de cœur, ces nobles et chevaleresques valets de carreau, avec lesquels on jouait si franc jeu, se retournent ; on s’était endormi en croyant à Hector, à Berthe ou à Lancelot ; on se réveille dans ce cabinet même dont parle Mme de Sévigné, et on n’aperçoit de tous côtés que l’envers. […] Ainsi des hommes : sagesse d’un côté, et action de l’autre. […] Il est vrai que, de leur côté, ceux qui en ont bien usé, c’est-à-dire sobrement, ont intérêt à ne pas perdre le fruit de leur économie. […] Un descendant de l’auteur des Maximes, le duc de La Rochefoucauld, l’ami de Condorcet qui était son oracle, et nourri de toutes les idées et les illusions du dix-huitième siècle (voir son Portrait au tome III des Œuvres de Rœderer, et au tome I des Mémoires de Dampmartin), a écrit une lettre à Adam Smith (mai 1778) sur les Maximes de son aïeul ; cette lettre où, tout en cherchant à l’excuser sur les circonstances où il a vécu, il lui donne tort sur l’ensemble, est d’un homme qui lui-même, à cette date, n’avait encore vu les hommes que par le meilleur côté.