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612. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1866 » pp. 3-95

— L’infirmité du bonheur de l’homme est faite de son sentiment du passé et de l’avenir. […] D’abord la déclaration du publiciste à la mère, qu’il ne peut faire le bonheur complet de sa fille. […] Un sourire de Belle au Bois dormant, point de domestiques… Et s’en aller, sans rien savoir, comme d’un bonheur, où on a été mené, les yeux bandés, et ne pas même chercher après, la femme, la maison, la porte, parce qu’il faut être discret avec un rêve… Mais jamais, jamais, cela ne m’arrivera ! […] Dans ce souper après un succès, après une ovation, ce qui nous frappe, nous si friands de ces joies fiévreuses, et qui reviendrons à ce damné théâtre : c’est le creux de ce bonheur. […] * * * — Les bonheurs arrivent toujours trop tard dans la vie.

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