Mme du Châtelet soupçonne que cette menace pourrait bien avoir été un coup monté contre elle, pour effrayer Voltaire, pour l’éloigner et déconcerter leur bonheur. […] On voit combien elle tient à la vie et au bonheur avec lui, à un bonheur pour toujours. […] Qui confie si légèrement son secret, mérite qu’on le trahisse ; mais moi, que lui ai-je fait pour qu’il fasse dépendre le bonheur de ma vie du prince royal ? […] Nous en retrouvons la trace et le témoignage dans un petit traité qu’elle écrivit vers ce temps Sur le bonheur. […] Mme du Châtelet croit les passions nécessaires au bonheur ; à défaut de passions, elle demande au moins des goûts.