Des morceaux d’André Chénier, publiés par M. de Chateaubriand dans le Génie du Christianisme, et par Millevoye à la suite de ses poésies, donnaient déjà beaucoup à réfléchir à cet esprit avide de l’antique, qui cherchait une forme, et que le faire de L’elille n’amorçait pas : Myrto la Jeune Tarentine, et la blanche Néère, faisaient éclore à leur souffle cette autre vierge enfantine, la Lesbienne Symétha. […] Soumet, Alfred, Victor, Parseval, vous enfin Qui dans ces jours heureux vous teniez par la main, Rappelez-vous comment au fauteuil de mon père Vous veniez le matin, sur les pas de mon frère, Du feu de poésie échauffer ses vieux ans, Et sous les fleurs de mai cacher ses cheveux blancs. […] Dans le poëme d’Éloa, cette vierge-archange est née d’une larme que Jésus a versée sur Lazare mort, larme recueillie par l’urne de diamant des séraphins et portée aux pieds de l’Éternel, dont un regard y fait éclore la forme blanche et grandissante. […] Ce rapport, juste et délicat, se trouvera plus vrai encore pour Kitty Bell, pour Mlle de Coigny et Mme de Saint-Aignan, ces sœurs humaines d’Éloa, à mesure que nous avancerons dans les dédales d’ivoire que le père de Stello aime à construire et où il dispose ses blanches figures.