A noir, E blanc, etc… Je me flattai d’inventer un verbe poétique accessible, un jour ou l’autre, à tous les sens… Je réservais la traduction ! […] Mais, loin d’elle, l’exil est lourd, et le bel avril épanoui, les lilas blancs, les aubépines et l’or fleuri du soleil dans les branches n’ont plus de sens ni d’agrément. […] Le vent berce sur l’eau l’ombre des futaies ; Sur l’eau la lune est blanche comme une morte… Les papemors dans l’air violet Vont, et blonds, et blancs comme du lait… Telle est la première manière de Moréas. […] Voici le banc sous les pommiers d’où s’effeuille le printemps blanc, à pétales frôlants et lents. […] Les cercueils blancs défilent à travers les allées et viennent à lui pour qu’il les ensevelisse, — les cercueils blancs de ses douleurs, les cercueils de ses souvenirs, venus de si loin, — son héroïsme de jadis, son courage brisé, sa pauvre vaillance, et toutes ses plus pures pensées, et ses amours, — et les cercueils rouges de ses crimes.