Le Médecin volant est un peu écrit en commedia dell’arte, c’est-à-dire que quelquefois un développement est laissé en blanc et abandonné à la fantaisie de l’acteur qui jouera le rôle. […] Qui a plaidé le blanc, puis le noir peut toujours dire que ce sont deux extrêmes qu’il a combattus pour que le lecteur s’arrêtât en un milieu qui est la vérité et la raison. […] C’est Monsieur Caritidès, des Fâcheux, qui raffine sur l’habitude, surannée du reste, d’habiller son nom en latin et qui travestit le sien en grec et qui recherche la faveur des gens de cour pour faire parvenir ses placets au Roi et pour leur donner tout le poids qu’il faut ; c’est Monsieur Lysidas le critique, à cheval sur les règles, et qui se fait tout blanc d’Aristote et qui a pour doctrine que seuls les savants, à l’exclusion de la Cour et du parterre, se connaissent aux ouvrages de l’esprit et ont qualité pour décider de leur valeur.