De tels jugements ne s’élaborent pas en un jour ; il est besoin d’y faire entrer et d’y maintenir en présence bien des termes contraires. […] Savary, duc de Rovigo, entre autres paroles malheureuses, disait au fils de Mme de Staël, en 1810, en condamnant au pilon le livre de L’Allemagne : « L’État a besoin des talents de madame votre mère, il faut qu’elle se décide pour ou contre, comme au temps de la Ligue ; elle a tort de louer les Prussiens : on ferait plutôt du vin muscat avec du verjus que des hommes avec des Prussiens. » Le mot est authentique.