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373. (1914) L’évolution des genres dans l’histoire de la littérature. Leçons professées à l’École normale supérieure

L’invraisemblance en fait la principale beauté. […] Il n’en est pas de même des beautés poétiques, qui appartiennent uniquement à l’imagination. […] Plût aux Dieux que Chapelain eût été moins habile à la « critique des beautés » de Virgile ou du Tasse ! […] Même à Laharpe en effet, il n’eût pas pu décemment reprocher d’avoir borné sa critique à celle des « défauts » ; car qui a rendu aux « beautés » des tragédies de Voltaire une justice plus partiale, et jusqu’à leur sacrifier quelquefois les « beautés » même de la tragédie de Racine ? […] Mais Mme de Staël insinue qu’il pourrait y avoir dans une littérature étrangère des « beautés » que nous fussions incapables d’abord de sentir ; qui n’en seraient pas moins des « beautés » ; et qu’il nous faut donc nous apprendre à comprendre.

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