J’estime qu’en diminuant la laideur de ces mots elles augmenteraient d’autant la beauté de la langue française56. […] Souvent il suffira d’une lettre de moins pour que le mot rentre dans les conditions normales de la beauté linguistique. […] Il y a loin de ces petits travaux de jardinage au bouleversement entrepris par certains réformateurs que l’ignorance du vieux français rend tout à fait impropres à concilier la beauté traditionnelle avec la beauté d’utilité. […] Il y a dans les langues une beauté visible que l’on diminue en introduisant dans la cité verbale des figures étrangères, des voix dissonantes. […] Je considère comme intangibles la forme et la beauté de la langue française, et si je livre à la serpe la plupart des mots grecs et des mots étrangers, c’est précisément pour leur donner la beauté qui leur manque.