Mais, ici, il y a la source et le flot, l’harmonie large et continue, une spontanéité, une facilité divine, et une beauté simple d’images ce « sentier des tombeaux », ce « voyageur assis aux portes de la ville » images grandes, non détaillées, non situées dans le temps, et qui font songer aux fresques d’un Puvis de Chavannes. […] Prier, c’est pour lui, le plus souvent, communier avec le symbolique univers et jouir avec exaltation de la beauté des choses. […] Je ne vous conterai pas la fable de Jocelyn ; je ne vous rappellerai pas son charme puissant, ni la profondeur de quelques-uns de ses sanglots, ni l’Idylle chaste, et pourtant enivrée, des deux enfants dans l’Alpe vierge, ni la sérénité et l’ineffable beauté morale des derniers tableaux. […] Si le sacrifice de Jocelyn en faveur de sa sœur est d’une beauté parfaite, le second, son obéissance aveugle à l’évêque, est bien discutable. […] Un peu plus, et Daïdha, toujours grandissante, ou plutôt insensiblement dévorée par les images qu’a évoquées sa beauté, dissoute d’ailleurs dans le clair de lune qui l’enveloppe, deviendrait Pan, se muerait au Grand-Tout, comme le Satyre de Victor Hugo.