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12. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par le chevalier d’Arneth »

Vous conviendrez que j’aurais assez mauvaise grâce auprès d’une forge ; je n’y serais pas Vulcain, et le rôle de Vénus pourrait lui déplaire beaucoup plus que mes goûts qu’il ne désapprouve pas. » C’est spirituel et finement tourné ; nous voudrions beaucoup de lettres authentiques comme celle-là. […] Un peu de paresse et beaucoup de légèreté m’ont rendu son instruction plus difficile. […] Son maintien est parfait ; quand elle le veut, elle est en général fort affable et populaire, et met beaucoup de grâce et d’agrément dans tout ce qu’elle fait et ce qu’elle dit. […] Son maintien avec le roi est souvent un peu trop aisé et négligé et paraît annoncer qu’elle ne le regarde que comme un bonhomme (expression qui doit lui être échappée quelquefois), avec lequel elle croit pouvoir se dispenser de faire beaucoup de façons et d’user de ménagements particuliers. […] 96 Elle est maîtresse de ses volontés ; elle n’aime pas l’application, elle ne veut pas de gêne ; elle ne trouve pas beaucoup de ressources dans la famille royale, et elle craint surtout l’ennui.

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