Le récit de la sœur, est ce qu’il y a de moins long, en ce livre ; de moins ému, de moins inspiré et, disons-le, de moins beau et de moins céleste dans l’ordre de l’émotion sacrée et de la foi. […] Depuis le succès de son Récit d’une sœur, Mme Craven, — une femme du faubourg Saint-Germain, — avait, dans son monde, une situation originale et superbe, et d’autant plus belle que ce n’était pas une position d’auteur, laquelle a toujours son pédantisme et sa disgrâce. […] Et il en est de même pour le Mot de l’énigme, un autre livre de cette femme vouée à ces romans qu’on pourrait tout aussi bien imprimer chez Marne que chez Didier, et qui nous avait raconté une assez belle histoire pour se dispenser d’écrire des romans, lesquels, du reste, pâtiraient tous devant cette noble et magnifique histoire, l’épopée d’une famille chrétienne ! […] C’est la même turlutaine d’événements que dans les dames de cette époque : ce sont des fleurs jetées, par les fenêtres, à de beaux cavaliers, — des bals masqués, — la poésie des femmes qui n’y vont pas et des dramaturges qui y vont trop — des bals masqués où l’épouse masquée est prise pour la maîtresse par le mari infidèle et qui découvre ainsi la catastrophe ! […] Mme Craven avait dans sa vie un deuil plus beau que celui de la gloire.