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1173. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre III. Les dieux »

Tantôt on se représente la puissance comme un despote141 ; tantôt comme un roi légitime142, tantôt comme un bel individu humain143, tantôt comme une loi abstraite indépendante des puissances particulières144, tantôt comme une loi abstraite simple expression des puissances particulières145, et l’on façonne là-dessus son Dieu et son prince. […] La raison limitée et oratoire se complut à ce bel ordre des puissances civiles, et le transporta dans les puissances naturelles. […] Il est comme l’autre enchaîné par sa qualité ; il ne peut agir que selon sa nature ; il faut que ce monde son ouvrage soit digne de lui, qu’il soit le plus parfait possible147, et régi par les plus belles des lois148. […] Ô mère, silencieuse et endormie, que vous êtes calme et que vous êtes belle, et quelle sève immortelle de félicité et de force coule encore à travers votre être avec votre paisible sang ! […] L’Olympe grec n’est qu’une famille grecque, la plus belle que la Grèce ait jamais mise au jour.

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