Arrangeons notre avenir ; le mien est tout à vous. […] J’allais pensant à vous dans ces campagnes désertes ; elles lisaient dans mes sentiments l’avenir et le passé, car autrefois je faisais aussi les mêmes promenades. » Tibulle reparaît sous l’ambassadeur quelques pages plus loin. […] Quand je vous entretiens de mes tristesses, c’est malgré moi : ma santé est fort altérée, et il est possible que cela me porte à des prévoyances d’avenir prochain qui sont trop sombres : j’aurais tant de peine à vous quitter ! […] Contemporain du passé et de l’avenir, vous vous riez du présent qui m’assomme, moi chétif, moi qui rampe sous mes idées et sous mes années ! […] XXXII À ces hommes retentissants du passé ou de l’avenir se joignaient, comme un fond de tableau de cheminée, quelques hommes assidus, quotidiens, modestes, tels que le marquis de Vérac, le comte de Bellile ; ceux-là, personnages de conversation, et non de littérature, apportaient dans ce salon le plus facile des caractères, une amabilité réelle et désintéressée, ce qu’on appelle les hommes sans prétention.