Zayde portait le nom de Segrais, et ce ne fut pas une pure fiction transparente ; le public crut aisément que Segrais était l’auteur. […] La confusion de l’auteur à l’éditeur est chose facile et sensible. Au moyen âge et même au seizième siècle, une phrase de latin copiée ou citée faisait autant partie de l’amour-propre de l’auteur qu’une pensée propre. […] L’auteur d’un tel écrit était, certes, un esprit capable d’affaires positives. […] Ce qu’il y a de certain, c’est que la première édition publique, avec privilége du roi, est de 1662, sans aucun nom d’auteur.