Une étrange capacité contribue à l’éloigner de la pratique et l’incline vers la théorie, celle qui lit dans tous les temps les poètes, les artistes et les philosophes, mais dont un bien petit nombre semble avoir éprouvé les joies morbides autant que lui. […] Tout homme devra les lire qui cherche moins une distraction facile qu’une étude sérieuse des intelligences, et qui ne voit pas seulement dans la littérature le produit arbitraire d’une âme d’artiste créant au hasard de sa fantaisie, mais l’expression nécessaire d’une gestation spirituelle involontaire et parfois inconsciente. […] Il doit être particulièrement net, limpide et complet chez l’artiste, dont il constitue, somme toute, la faculté maîtresse. […] Être un artiste ne dispense pas d’être un homme, et pour être un homme il faut croire à quelque chose.