Arago paraisse avoir eu connaissance, mais les écrits pamphlets du moment, ceux dans lesquels il distribuait à droite et à gauche ses petits coups de stylet empoisonné (comme le lui disait André Chénier) ; quand on vient de parcourir la suite d’articles qu’il a donnés à la Chronique de Paris, par exemple, depuis le 15 novembre 1791 jusqu’à la journée du 10 août 1792 et au-delà, on éprouve un sentiment de tristesse et presque de commisération. […] Dans l’intervalle du 20 juin au 10 août, Condorcet ne cesse, par ses articles, de chauffer ou du moins de caresser l’opinion exaltée, et de témoigner hautement son désir de la voir se porter jusqu’au dernier éclat. […] [NdA] Quelques personnes (et il en reste encore), qui aiment mieux Condorcet que la vérité, ont essayé d’insinuer que, dans ces citations, j’avais pu me méprendre en imputant à Condorcet des articles qui n’étaient pas de lui. Que ces personnes prennent la peine d’ouvrir la Chronique de Paris aux dates indiquées, et elles y verront tous ces articles signés en toutes lettres de son nom.