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824. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Legkzinska »

La nouvelle reine arrivait dans le monde le plus gâté, le plus embrouillé d’intrigues, le plus capable d’abominations de toute sorte, et il lui eût fallu un vrai génie pour s’y reconnaître de bonne heure et y prendre la place qu’on aurait hésité peut-être à lui disputer ; mais elle n’était pas une Élisabeth de Parme ; elle n’avait que de la droiture et de la vertu. […] Lorsque Marie Leckzinska arriva en France, l’ancien évêque Fleury, qui eut une si triste influence sur son élève et qui, à l’inverse des bons précepteurs, ne travailla qu’à se rendre toujours nécessaire et indispensable, n’était pas encore cardinal ; mais il s’acheminait tout doucement à l’être, ainsi que premier ministre de fait. […] Fleury ne cédait pas et s’arrangeait pour être toujours chez le roi une demi-heure avant que le prince y arrivât. […] Le roi et la reine arrivèrent une heure plus tard qu’à l’ordinaire.

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