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487. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Étienne, ou une émeute littéraire sous l’Empire. » pp. 474-493

Mais l’exemple le plus frappant et le plus régulier, le cas le plus classique que je connaisse de la maladie parisienne, de cette fureur d’intérêt à propos de peu de chose, et de cette surexcitation passionnée suivie d’oubli et de silence, est peut-être ce qui arriva à l’occasion des Deux Gendres de M.  […] Il arriva bientôt comme dans la fable : le nombre de ces vers qu’on disait les mêmes dans les deux pièces, variait et grossissait en passant de bouche en bouche ; quelques-uns disaient cent et même davantage ; mais n’importe le nombre. […] Les pamphlets lui arrivèrent de toutes parts : Réponse à M.  […] Lebrun-Tossa insistait sur une expression si singulière et si évasive, et, à la suite d’un apologue assez plaisant, il arrivait à cette conclusion que je résume ainsi : « Quoi ? […] Ou plutôt chacun aujourd’hui peut faire la réponse à la question que je pose ainsi : La comédie des Deux Gendres était-elle une fin, le dernier mot d’un talent arrivé à son plus haut terme, ou n’était-ce qu’un point de départ et un premier pas dans la grande carrière ?

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