/ 2403
707. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1863 » pp. 77-169

Un jour aussi, au Louvre, devant des tableaux il m’a appris sur la peinture… tout ce que j’ai oublié depuis… Un tempérament prodigieux, cet Hugo. […] Le vieil illettré s’apprenait à écrire pour correspondre avec son fils. […] Il nous apprend que le public russe est grand liseur de revues, et rougit de nous avouer que lui, et dix autres, sont payés 600 francs la feuille. […] tout ce que j’ai fait, c’est lui qui me l’a fait faire… En dix ans, les gens du Globe ne m’avaient rien appris. […] Mlle Aimée me dit, en traversant les pièces du rez-de-chaussée : « Vous savez, il est très malade… Quand on lui a appris la décision du jury, il a eu une tache de sang à l’œil, comme à la suite d’un coup de sang. » Nous entrons, et nous trouvons Gavarni dans son grand salon, au milieu de l’espèce d’obscurité, que font des persiennes fermées en plein jour.

/ 2403