Il est survenu dans le cours de ce travail, que préparait M. de Cosnac, un incident assez curieux : il a appris qu’il existait un manuscrit de ces Mémoires autre que celui dont il se croyait l’unique possesseur, et d’une rédaction différente, et que ce second manuscrit avait été trouvé à Die par M. le docteur Long. […] J’appris, dit l’abbé de Cosnac, que la troupe de Molière et de la Béjart était en Languedoc ; je leur mandai qu’ils vinssent à La Grange. […] Le soir, le roi est piqué d’apprendre que son frère a paru à la tranchée, et lui dit : « Mon frère, on vous appellera bientôt sac à terre. » Quelques jours auparavant, au siège de Tournai, le roi, allant lui-même à la tranchée, y avait trouvé Cosnac : « Quoi ! […] Au retour même de cette campagne de 1667, étant allé à Villers-Cotterêts pour s’y délasser, il ne fait plus qu’une chose : en attendant d’être en état de ranger une armée en bataille, il s’apprend à ranger les fauteuils : Monsieur eut bien du regret de ne pas être arrivé un jour avant Madame, afin de pouvoir ordonner de ce qu’il fallait mettre dans les chambres, qu’il trouva, par malheur, toutes meublées.