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557. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326

Beauté dans la poésie : voyez son Dante, que des pamphlétaires m’accusent aujourd’hui, en Italie, d’avoir calomnié, parce que j’ai séparé, en parlant de lui, l’œuvre ténébreuse du théologien du génie incomparable du poète, et parce que je l’ai appelé le dieu de la poésie, tandis que Voltaire l’appelait le monstre de la barbarie ! […] Une intelligence juste, vive et fine, un cœur ouvert, large et bienveillant sont les deux conditions nécessaires à un peuple ou à un homme pour avoir ce qu’on appelle de l’esprit. […] Ce n’étaient pas seulement les hyperboles, comme les appelle son imitateur, c’étaient les impudicités et les égouts de la langue. […] Nous ne voulons pas exagérer ici la valeur de ce qu’on appelle la critique. […] Il fut un esprit critique, et il fut en même temps, non un poète d’âme et de génie, mais un écrivain en vers très accompli, ce que les musiciens appellent, non un compositeur sublime, mais un admirable exécutant.

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