Ce fut peut-être cette assiduité à fréquenter la bibliothèque d’Alexandrie qui trompa l’empereur Adrien, et qui lui fit écrire au consul Servianus : « Ceux qui adorent Sérapis sont chrétiens ; ceux qui se prétendent évêques du Christ sont en même temps dévots à Sérapis. » Sous la domination romaine, la bibliothèque d’Alexandrie appartenait à l’empereur. […] Aristophane appartenait, comme Diogène, à cette famille. […] L’herbe pousse sur les six marches de la tribune où a parlé Démosthène, le Céramique est un ravin à demi comblé d’une poussière de marbre qui a été le palais de Cécrops, l’Odéon d’Hérode Atticus n’est plus, au pied de l’Acropole, qu’une masure sur laquelle tombe, à de certaines heures, l’ombre incomplète du Parthénon ; le temple de Thésée appartient aux hirondelles, les chèvres broutent sur le Pnyx ; mais l’idée grecque est vivante, mais la Grèce est reine, mais la Grèce est déesse.