Je n’en sais rien en ce moment ; mais je soutiens qu’il se trouve dans tous les mots employés par le vrai poëte, pour les yeux un certain phosphore, pour le goût un certain nectar, pour l’attention une ambroisie qui n’est point dans les autres mots. » « Les beaux vers sont ceux qui s’exhalent comme des sons ou des parfums. » « Il y a des vers qui, par leur caractère, semblent appartenir au règne minéral ; ils ont de la ductilité et de l’éclat. « D’autres au règne végétal ; ils ont de la sève. « D’autres enfin appartiennent au règne animal ou animé, et ils ont de la vie. « Les plus beaux sont ceux qui ont de l’âme ; ils appartiennent aux trois règnes, mais à la Muse encore plus. » C’est le sentiment de cette Muse qui lui inspirait ces jugements d’une concision ornée, laquelle fait, selon lui, la beauté unique du style : « Racine : — son élégance est parfaite ; mais elle n’est pas suprême comme celle de Virgile. » « Notre véritable Homère, l’Homère des Français, qui le croirait ?