On ne saurait en dire à beaucoup près autant de cette autre partie de l’ancienne poésie qui ne remonte pas au-delà du xvie siècle et qui appartient proprement à la Renaissance. […] Pour complément de la collection, un volume à part contiendra : une Étude générale sur la Pléiade française, indiquant « son origine, son but, ses espérances et la part légitime qui lui appartient dans la constitution de notre langue et dans le développement de notre littérature » ; de plus un Glossaire, renfermant « l’explication de tous les termes qui ne figurent pas dans les dictionnaires actuels ou qui ne s’y trouvent que dans des acceptions différentes de celles dans lesquelles les poètes les ont employés ; les mots bizarres, forgés par la Pléiade, et qui n’ont eu qu’une existence éphémère ; enfin (et c’est là une partie fort délicate) les mots, nouveaux alors, qui ont été si vite et si généralement adoptés, et qui se sont si complètement incorporés à notre langue, qu’on serait tenté de croire qu’ils remontent à son origine. » Un Index des noms propres historiques et géographiques s’y joindra également. […] Joachim Du Bellay avait vingt-cinq ans alors : né au bourg de Lire, à douze lieues d’Angers, il appartenait à l’illustre famille des Du Bellay, dont les deux frères, le capitaine Langey et le cardinal Du Bellay, s’étaient signalés dans les armes et dans les négociations pendant la première moitié du siècle.