Peut-être30 ; mais le problème de la centralisation des documents a cessé d’être grave et urgent depuis que les procédés de reproduction ont été perfectionnés, et surtout depuis que l’habitude a été généralement prise de remédier aux inconvénients de la multiplicité des dépôts en faisant voyager les documents : on peut maintenant consulter, sans frais, dans la bibliothèque publique de la ville où l’on réside, des documents qui appartiennent aux bibliothèques de Saint-Pétersbourg, de Bruxelles et de Florence, par exemple ; assez rares sont désormais les établissements comme les Archives nationales de Paris, le Musée britannique de Londres, et la Bibliothèque Méjanes d’Aix-en-Provence, dont les statuts interdisent absolument les communications au-dehors31. […] Il appartient à la critique de provenance de discerner, autant que possible, les sources dont se sont servis les auteurs de documents.