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1752. (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome I

Il résulte donc de tout ce qui précède que la présence du sucre dans le foie est un fait général existant dans toute la série animale, et que la fonction qui produit cette substance appartient à toutes les espèces, quelle que soit leur place dans la série. […] D’après les réactions que nous avons mises en usage pour déceler la matière sucrée contenue dans le foie, vous avez pu voir que ce sucre ayant les propriétés de brunir sous l’influence de la potasse, de réduire le tartrate cupro-potassique, de fermenter sous l’influence de la levure de bière, devait appartenir aux sucres de la seconde espèce, et était analogue au sucre de diabète. […] On aperçoit par transparence leur mode de distribution (la pièce est sèche et injectée, elle appartient à un cheval dont le foie était malade, et par suite ces vaisseaux anastomotiques se trouvent excessivement développés). — b, b, b, b, orifices de communication de dimensions variables, par lesquels les vaisseaux anastomotiques de la veine porte hépatique s’abouchent dans la veine cave inférieure en écartant les fibres musculaires et en continuant leur tunique avec la membrane qui tapisse la face interne de la veine cave. […] Quand on examine une coupe du foie, vous savez aussi qu’il est facile de distinguer, à première vue, auquel de ces deux ordres de veines appartiennent les orifices vasculaires qui s’offrent aux yeux. […] Je n’ai fait ici, Messieurs, que vous esquisser à grands traits l’histoire de cette découverte, dont nous vous donnerons les preuves expérimentales dans une prochaine séance, quand nous aurons à examiner le mécanisme suivant lequel le sucre apparaît dans l’organisme animal, et vous verrez que nous avons là une preuve de plus, que la matière sucrée appartient bien réellement aux deux règnes des êtres vivants, de telle façon que le foie représenterait la continuation de phénomènes embryonnaires.

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