Les idées, avant d’être ainsi marquées et teintes du style et de la couleur de l’écrivain, appartiennent vaguement à tout le monde. […] Mossop que, n’ayant pas été assez heureux pour pouvoir se procurer une tresse de mes cheveux, il avait obtenu de mon coiffeur cet inestimable trésor (le ruban) ; et tel était, dit-il, son attachement pour celle à qui il avait appartenu, que, s’il pensait qu’on ne dût pas l’enterrer avec lui, cette idée répandrait de l’amertume sur ses derniers moments. […] Je pariai pour elle, elle pour moi, et cela devint une affaire entre nous de découvrir à qui appartenait cette conquête. […] Quant à nous qui sommes sans parti pris et qui n’appartenons à aucune école ni à aucune secte, reconnaissons le fait incontestable : c’est que les influences du sang et de la parenté, à je ne sais combien de degrés, décident en général de nos facultés et de nos talents, ou de nos impuissances et de nos lacunes, comme de nos vertus ou de nos vices. […] « Pour bien connaître un talent, ajoute-t-il, il convient de déterminer le premier centre poétique ou critique au sein duquel il s’est formé, le groupe naturel littéraire auquel il appartient, et de l’y rapporter exactement.