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31. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame Sophie Gay. » pp. 64-83

Le vicomte de Ségur avait pour elle une amitié coquette ; le chevalier de Boufflers lui apprenait le goût ; mais elle ne s’en tenait pas à des aperçus timides, et, sa nature l’emportant, elle prit bientôt la plume. […] Pourtant, quand il s’aperçoit de ses petits désaccords avec Léonie, il lui arrive une ou deux fois, et sans en avoir l’air, d’y prendre garde et de les réparer. Cette attention imprévue et détournée choque Léonie dès qu’elle s’en aperçoit, presque autant que l’inattention première ; car enfin, s’il entrait au moins quelque générosité dans la conduite de M. de Clarencey ! […] Qui a lu Le Moqueur amoureux (1830), Un mariage sous l’Empire (1832), La Duchesse de Châteauroux (1834), ne s’est aperçu en rien que ce ne fût pas à un auteur du moment, et du dernier moment, qu’il ait eu affaire. […] elle avait des aperçus, des idées, et cela sans jamais prétendre, comme tant de femmes, refaire le monde ; elle n’aurait voulu refaire que le monde de son beau temps et de sa jeunesse.

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