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917. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIIe entretien. Littérature latine. Horace (2e partie) » pp. 411-480

On aurait ainsi l’intelligence bien plus complète de ce charmant improvisateur de chefs-d’œuvre, le journal de son âme dans le journal de ses années ; la circonstance, l’aventure, l’âge donneraient à la pièce de poésie l’accent. […] les années glissent en nous entraînant, etc., etc. » Et après une énumération éloquente de la vanité de nos prières et de nos efforts pour ralentir cette fuite du temps qui nous rapproche de la mort : « Il faut quitter cette terre, cette maison, cette épouse chérie ; et, de tous ces arbres que tu plantas avec tant d’amour, aucun autre que le cyprès funèbre ne suivra hors de ton enclos son maître d’un jour !  […] « Pendant que tu le peux, et que la Fortune conserve un visage souriant, reviens à Rome… Quelle que soit la divinité qui tire pour toi de l’urne une heure acceptable, prends-la d’une main reconnaissante ; ne remets pas les plaisirs présents à une autre année ! […] Les années, en s’en allant, nous emportent toutes quelque chose de nous-même. […] Varron, frère de Térentia, subit la mort quelques années après, pour avoir conspiré contre Auguste.

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