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308. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — I »

Taine, car c’est par là que s’explique la suprématie qu’il a conquise devant le public sur tant de philosophes qui se donnèrent avec lui à vulgariser les doctrines positivistes dans les cinquante dernières années.‌ […] Et pour résumer la situation en deux traits empruntés au journalisme quotidien, celui qui a écrit : « La vertu et le vice sont des produits comme le vitriol et le sucre », était classé ces années dernières comme « un du parti des ducs ».‌ […] Sur un point seulement, il nous inquiète, et quelque jour nous nous en expliquerons : c’est qu’après avoir, pendant des années, jugé les hommes au point de vue esthétique (éloge des tyrans de la Renaissance, des brutes anglaises, etc.), il en arriva, sur le tard, à ne plus guère se préoccuper que du point de vue moral.

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