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894. (1883) Le roman naturaliste

C’est qu’en effet nous n’appartenons à la réalité que par les parties les moins nobles de nous-mêmes, ― cette nécessité du labeur journalier qui nous réduit au rôle de machines, ou les appétits qui nous confondent avec l’animal, ― et que tout ce qu’il y a de supérieur en nous, conspire à nous relever de la déchéance où nous maintient l’asservissement à la matière. […] Julien bande son arbalète, abat le faon, la biche, et vise au cerf, qu’il atteint en plein front, quand cet animal surprenant, « solennel comme un patriarche et flamboyant comme un justicier » s’avance sur le chasseur et lui dit : « Maudit ! […] Cependant « un soir du mois d’août, il entendit le jappement d’un renard, puis des pas légers sous sa fenêtre, et il entrevit dans l’ombre des apparences d’animaux ». […] Cela peut se soutenir, il est vrai ; car, enfin, il y a des actes par lesquels nous rejoignons l’animal, et des actes par lesquels nous nous en distinguons, et c’est par ceux-ci que nous sommes hommes. […] Dans la fréquentation des animaux, elle avait pris leur mutisme et leur placidité.

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