L’arc d’argent retentit d’un son sinistre, etc. » Chacun de ces traits porte la mort aux animaux et aux hommes. […] Homère les décrit en peintre équestre et les chante en poète convaincu de l’intelligence, du cœur, de l’héroïsme des animaux, avec tous les détails de leur race, de leur éducation, de leur nourriture, de leur attelage aux chars de guerre. […] L’intelligence et la sensibilité des coursiers d’Achille, animaux belliqueux, assimilés avec raison aux guerriers eux-mêmes par le poète, forment le seul épisode touchant et mélancolique de ces deux chants. […] Admirez combien la conviction de l’âme relative des animaux, conviction si oblitérée en nous aujourd’hui, était puissante et hardie dans le père des poètes ! […] Sa harangue à ses coursiers est une preuve de plus de l’intelligence presque humaine que les hommes primitifs attribuaient à ces nobles animaux.