Un os, un fragment d’os suffit, dit-on, à la science et au génie pour reconstruire l’animal entier. […] Mais, comme l’homme est un animal à deux pieds sans plumes, il est nécessaire de nous représenter comme emplumé le singe, qui est son contraire : cette bête est donc un oiseau. […] Est-il, en effet, un animal plus grave ? […] Les personnages de la tragédie sont nobles ; ils nous montrent le principe moral vainqueur du principe animal : donc les personnages de la comédie doivent nous montrer le principe animal victorieux du principe moral ; ils doivent êtres ivres, poltrons, vains, débauchés, paresseux, gourmands ou égoïstes. […] Si quelque chose est propre, au contraire, à nous tirer de la mélancolie, c’est bien le chant de ce petit animal.