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152. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Paragraphe sur la composition ou j’espère que j’en parlerai » pp. 54-69

La femme et l’animal s’en vont du côté du portefaix endormi, et je suis sûr qu’un enfant s’écrierait : maman, cette femme va faire manger ce pauvre homme-là qui dort, par sa bête. […] Abats de l’autre côté de ton piédestal un taureau ; qu’un vigoureux habitant des champs se repose entre les cornes de l’animal, et tu auras l’Agriculture. […] Je me soucie bien que l’artiste ait disposé ses figures pour les effets les plus piquants de lumière, si l’ensemble ne s’adresse point à mon âme, si ses personnages y sont comme des particuliers qui s’ignorent, dans une promenade publique, ou comme les animaux au pied des montagnes du paysagiste. […] On appelle du nom de peintres de genre indistinctement et ceux qui ne s’occupent que des fleurs, des fruits, des animaux, des bois, des forêts, des montagnes, et ceux qui empruntent leurs scènes de la vie commune et domestique ; Tesniere, Wowermans, Greuze, Chardin, Loutherbourg, Vernet même sont des peintres de genre.

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