Ces grands déserts peuplés d’animaux sauvages, il les a parcourus dans tous les sens. […] Je me révoltais contre la mort, qui dépouillait de ses formes les plus belles et de ses plus aimables couleurs l’animal ou l’oiseau que j’étais parvenu à saisir. […] Je communiquai à mon excellent père le sujet de mon chagrin : ces essais qui disparaissaient entre mes mains, ces animaux si agiles et si frais pendant leur vie, et livrés après leur mort à une si triste métamorphose. […] Un couple de ces animaux avait rongé le bois, s’était introduit dans la boîte et y avait installé sa famille : voilà tout ce qui me restait de mes travaux ; près de deux mille habitants de l’air, dessinés et coloriés de ma main, étaient anéantis. […] L’admirable sagacité de cet animal l’avertit du péril que je courais.