» * * * — Un de ces dimanches du printemps, la maréchale C… diadémée de hauts cheveux en couronne, avec son front de la Renaissance, ses épaules de nymphe, et la grâce de toute sa personne penchée sur une causerie qui la faisait souriante, apparaissait comme une svelte divinité de la Régence qui aurait été peinte par le peintre anglais Lawrence. […] On dirait que l’inconnu l’amuse… Il est si étrange… Il y a une créature, une Anglaise qui avait acheté à Mazzini un revolver, pour tirer sur lui… Elle a eu le front de lui demander une audience. […] Et à propos de cette théorie, par un de ces zigzags qui lui sont familiers, il cite Jeanne d’Arc qui n’est plus un miracle depuis qu’il a fait voir toute la faiblesse et l’insuffisance de l’armée anglaise, opposée à la concentration et au rassemblement de toutes les forces françaises. […] Puis il nous parle de la difficulté de faire du roman moderne, à cause du peu de changement des milieux, et sans faire semblant d’entendre nos objections, il va à Paméla, dont le grand intérêt pour lui est dans le changement des mœurs d’alors : la transformation du vieux puritanisme anglais en méthodisme, en accommodement avec les intérêts humains et la pratique de la vie, arrivé le jour, où Wesley a dit que « les Saints devaient avoir des places ». « Paméla, ajoute-t-il en soulignant son mot final d’un sourire, Paméla, un type à la fois de jeune fille et de magister ! […] Phillips parle encore ce soir de lord Hertford, qui meurt d’un cancer à la vessie, d’un mal où l’on meurt en pleine torture, et dont l’archimillionnaire anglais supporte les souffrances, depuis neuf ans, avec une énergie extraordinaire.