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274. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « M. Boissonade. »

Un jeune savant allemand, Bast, qu’il connut alors, le mit au fait des travaux de l’érudition allemande ; mais il avait moins de penchant de ce côté que de celui de l’école de Leyde ou de l’école anglaise. […] L’ayant rencontré dans une maison tierce, il lui demanda la permission de les lui porter : « Non, non, lui répondit sir Charles, je ne reçois personne chez moi, et quand vous voudrez me voir, vous me trouverez tous les jours ici de deux à quatre heures ; mais, ajouta-t-il, si je ne puis vous recevoir, je vous serai utile d’une autre manière, en vous faisant connaître le terrain sur lequel vous vous trouvez. » Et sur ce, il passa en revue avec son interlocuteur tous les botanistes anglais, lui peignant le caractère de chacun avec une exactitude que celui-ci eut bientôt l’occasion de vérifier, lui indiquant les moyens d’être bien reçu de tous et de n’en choquer aucun. […] Cette méthode, sauf la crudité tout anglaise, était celle de Boissonade. […] Il savait très bien l’anglais ; il ne savait pas l’allemand.

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