Depping, dans un article du journal Le Temps (numéro du 29 décembre 1835), a donné, d’après un auteur anglais, quelques détails nouveaux sur Lesage. Je traduirai ici le passage même de cet auteur anglais, Joseph Spence, qui avait visité Lesage dans un voyage en France : Sa maison est à Paris, dit Spence, dans le faubourg Saint-Jacques, et se trouve ainsi bien exposée à l’air de la campagne. […] Si l’imagination de l’auteur anglais n’a pas embelli les lieux, Lesage avait trouvé dans son faubourg l’ermitage du poète et du philosophe. […] Voici de lui un mot que cite Spence et qui rentre bien dans la philosophie de Gil Blas : quelqu’un faisait de grands récits des doléances qu’on entend perpétuellement en Angleterre, en dépit de tous les droits et des avantages dont on jouit : « Certainement, dit Lesage, le peuple anglais est le plus malheureux peuple de la terre, avec la liberté, la propriété, et trois repas par jour. » 21.