Plus tard, dans la poursuite de l’armée anglaise commandée par Moore, Ney, tenté un moment de prendre la meilleure direction, n’ose le faire de son chef, et il ne vient plus ensuite qu’en réserve derrière Soult. […] Un jour, dans une de ces marches à la poursuite de l’armée anglaise, l’insistance que Jomini mettait à ce qu’on profitât d’un gué pendant une courte absence du maréchal et quand il ne pouvait y avoir d’ordre écrit, faillit amener un duel entre lui et le brillant général de cavalerie Colbert à la veille de son glorieux trépas : il y avait tiraillement de tous les côtés. […] Croyez-vous que les Anglais osent ainsi s’avancer loin de leurs flottes, surtout après ce qui vient d’arriver à Moore ? […] vous aviez raison : les Anglais sont sortis du Portugal, et, qui pis est, c’est qu’ils ont battu ce maladroit de Jourdan !