Quand M. de Gourmont passe en revue les divers modes de déformation du français, il cite d’abord la redoutable invasion des mots étrangers, surtout anglais : il a bien raison de blâmer avec une force égale les progrès du jargon gréco-latin qu’impose l’usage ou plutôt la prétention scientifique. […] Mais elle ne peut pas plus devenir protestante qu’elle ne peut devenir anglaise ou turque. […] Montesquieu, Voltaire, les Encyclopédistes eux aussi, malgré leurs outrances et leur irrespect, malgré même leur engouement pour les idées ou les institutions anglaises, se rattachaient directement à l’esprit français.