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971. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1860 » pp. 303-358

La femme, l’amour, toutes les folies nobles, galantes, y sont ramenées à la mesure étroite du ménage et de la dot. […] Jeudi 10 mai … Ce soir Gavarni nous parle de ses amours réalisées et de ses amours ébauchées, de cent cinquante femmes environ, allant des créatures les plus quintessenciées aux dernières gourgandines, — dont il a aimé à fond la moitié, et courtisé de très près l’autre moitié. […] * * * — Un songe qui vous donne une femme, une femme indifférente, vous laisse quelques heures, au réveil, un sentiment de reconnaissance et comme une ombre d’amour pour cette femme. […] La beauté de la femme, c’est l’amour qui la regarde. […] Oui, c’est étrange, je le répète, nous qui avons horreur de la souffrance, des excitations cruelles, nous nous sentons plus qu’à l’ordinaire en veine d’amour.

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